Nigeria
Abstract
Notre objectif dans ce chapitre est d’aider les décideurs et les chercheurs à mieux comprendre et anticiper les impacts probables du changement climatique sur l’agriculture et sur les ménages vulnérables au Nigeria. Pour ce faire, nous examineront les données actuelles sur l’agriculture et le développement économique, la modélisation des changements climatiques prévus d’ici 2050, en utilisant des modèles de culture pour évaluer l’impact du changement climatique sur la production agricole, et globalement nous ferons la modélisation de l’offre et la demande de nourriture afin de prévoir les tendances des prix des aliments. La vulnérabilité au changement climatique est perçue comme étant élevée dans les pays en développement en raison de conditions sociales, économiques et environnementaux qui exacerbent la sensibilité aux impacts négatifs et contribuent à réduire la capacité à faire face et à s’adapter aux aléas climatiques. En raison du niveau élevé de vulnérabilité des pays en développement, il est urgent de cerner les contours des menaces du changement climatique auxquels ces pays sont confrontés, de formuler des politiques qui permettre d’atténuer les risques et de prendre les mesures idoines. Le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique (Parry et al., 2007) a observé que les informations relatives aux impacts du changement climatique sur les secteurs et systèmes importants dans les pays en développement tels que l’agriculture, la foresterie, la pêche, les ressources en eau, la santé humaine, les établissements humains et les systèmes écologiques ne sont pas suffisantes pour faciliter la compréhension des principales vulnérabilités et la planification de stratégies d’adaptation appropriées. Il a également observé que de nombreux pays en développement ont une capacité insuffisante pour évaluer systématiquement les impacts potentiels et les mesures d’adaptation. L’une des principales raisons du manque de compréhension de la vulnérabilité est le manque de volonté politique d’accorder la priorité aux questions de changement climatique dans la formulation et la mise en oeuvre de politiques.